Travail à temps partiel : subi ou choisi, telle est la différence…
Une étude du ministère du Travail dresse un portrait des salariés employés à temps partiel en 2011.
Dares Analyses, no 005, janvier 2013
Selon une récente étude de la Dares, le service de recherche du ministère du Travail, 18,7 % des salariés étaient engagés à temps partiel en 2011. Le tiers de ces salariés dans le cadre d’un temps partiel « subi », c’est-à-dire faute d’avoir trouvé un emploi à temps complet.
Il ressort de cette étude que le portrait des salariés à temps partiel diffère considérablement selon qu’ils subissent le temps partiel ou qu’ils le choisissent. Le constat global est que la situation des salariés à temps partiel choisi se rapproche de celle des salariés à temps complet alors que celle des salariés à temps partiel subi est, comme on pouvait s’en douter, plus précaire.
Les salariés exerçant un travail à temps partiel subi sont ainsi généralement moins diplômés : près des deux tiers n’ont aucun diplôme ou ont un niveau inférieur au baccalauréat alors que cette proportion est de moins de la moitié pour les salariés à temps partiel choisi. Conséquence : les salariés dans un temps partiel subi travaillent, pour 37 % d’entre eux, dans le cadre de contrats à durée déterminée ou de contrats aidés alors que ces catégories de contrats ne représentent que 13 % pour les salariés à temps partiel choisi (et 10 % pour les salariés à temps complet).